Laube naît, sourit et passe;
De ses feux, le Roi du jour
Inonde un instant lespace
Pour disparaître à son tour.
Mais, dans la nuit solennelle,
Un désir séveille en moi :
Quand luira laube éternelle?
Divin Soleil, lève-toi!
Ici-bas, toutes espérance
Cache derrière elle un deuil;
Toute joie, une souffrance
Et toute vertu, lorgueil.
Mais au ciel, bonheur suprême!
Au ciel, plus despoirs déçus!
Je verrai le Dieu que jaime,
Et ne loffenserai plus.
Ah! déchire tous les voiles
Qui te cachent à mes yeux,
Et détoiles en étoiles
Monteront mes chants joyeux.
Mais quici-bas jabandonne
Mon âme à tes douces lois,
Quen attendant le couronne,
Je sache porter la croix!